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sacrifice d'Isaac
01/09/2010 19:57
Abraham est âgé de 99 ans, et Sarah de 90 ans, lorsque trois anges annoncent au premier que sa femme lui donnera un fils. Or, Sarah est non seulement stérile et ménopausée mais, selon la tradition rabbinique, elle n'a même pas de matrice. Elle ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire, d'où le nom de l'enfant. Isaac est circoncis par son père 8 jours après sa naissance (Genèse 21 verset 4) conformément à l'alliance entre Dieu et Abraham (Genèse 17 versets 10 à 14), d'où la tradition juive de la Brith milah à cet âge-là.Genèse 22: Dieu ordonne à Abraham de sacrifier Isaac sur le Mont Moriah (selon les Musulmans, c'est Ismaël qui fut la victime propitiatoire, car selon les écrits, Dieu demanda à Abraham le sacrifice de son fils "unique" et Ismaël étant aîné, il serait donc le "fils unique" jusqu'à la naissance d'Isaac). D'après le récit biblique, un envoyé de Dieu arrête Abraham dans son geste, et celui-ci sacrifie à sa place un bélier, dont les cornes s'étaient prises dans un buisson. En fait d’après Rachi, il est écrit " son fils unique " en parlant d’Isaac parce qu'il est vraiment le premier né de sa femme juive Sarah, alors que Ismaël n'est autre que le fils de Agar la servante égyptienne de Sarah. C’est la raison pour laquelle Dieu dit à Abraham « ton fils unique » en parlant du fils (Isaac) de son épouse légitime Sarah. La femme d'Isaac, Rivka, donnera naissance à Yaacov, qui eut quatre femmes : Rachel, Léa, Bilhah et Zilpa qui donneront naissance à 12 enfants, qui formeront les 12 tribus d’Israël. Cet épisode biblique, encore traduit improprement par sacrifice d'Isaac dans le christianisme, est connu dans le judaïsme sous le nom de ligature d'Isaac (עקדת יצחק, 'akedat itshak en hébreu) car ce dernier n'a pas été immolé. Une interprétation de ce passage à la lumière du midrash conduisit des pères à sacrifier leurs propres fils au Moyen Âge, procédant à un rituel rappelant les sacrifices offerts dans le Temple de Jérusalem : « Tu feras fumer tout le bélier sur l’autel. C’est un holocauste à Dieu, une odeur apaisante, un sacrifice par le feu pour Dieu » (Exode 29, 18). Pendant la première et la deuxième croisade, Isaac était considéré par les Juifs de la vallée du Rhin comme un martyr et un modèle à suivre. Quatre chroniques hébraïques sont parvenues jusqu'à nous ainsi que de nombreuses élégies (קינות, kinot en hébreu) qui relatent ces événements tragiques. Rabbi Ephraïm ben Yaaqov de Bonn rapporte ainsi le sacrifice de Juifs de la communauté de Blois, en France :Près de trente-deux âmes saintes qui s’étaient offertes en sacrifice de l’après-midi à leur Créateur. Dieu sentit l’odeur apaisante et celui qu’il avait choisi, c’est celui qu’il fit approcher de lui ! »
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