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Eutychus
21/05/2011 13:00
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Premier constat : l'extraordinaire répondant des jeunes lorsqu'on s'intéresse à eux ! Certains ont même été profondément touchés par le simple fait qu'on leur envoie un courrier qui leur était personnellement adressé et ils ont répondu très chaleureusement au responsable de l'enquête. Non, ce n'est pas seulement la longueur ou le contenu des prédications ou bien les activités proposées ou non aux jeunes qui sont la cause de leur " chute " : beaucoup de jeunes, y compris dans l'Eglise, souffrent de la solitude et du manque d'attention réelle que leur portent les gens (dans la vie quotidienne, y compris les parents et à l'Eglise). Une simple marque d'attention peut toucher leur cœur, voire changer leur vie. Par contre, beaucoup de jeunes s'en vont, parce qu'ils considèrent que l'Eglise est centrée sur le comportement : il faut faire ou ne pas faire ceci ou cela, dire ou ne pas dire ceci ou cela, paraître ou ne pas paraître comme ci ou comme ça, etc. Mais ce n'est pas tellement un mode de vie ou un credo que recherchent les jeunes. Ils ne cherchent pas la vérité doctrinale mais des gens vrais. Ils veulent des relations personnelles avec Dieu et avec les membres de l'Eglise. Ils veulent être aimés ! Les jeunes, tout en étant assis sur les bancs d'une Eglise, entourés de plein de gens, peuvent se sentir très seuls. Souvent ils partent parce qu'ils se sentent étrangers. Ils n'ont pas le sentiment d'être intégrés. Ils ont aussi le sentiment qu'il y a un décalage entre le discours de l'Eglise et son comportement. Ils la perçoivent comme intolérante d'un côté (/paraître), trop complaisante de l'autre (/être). Ils ne partent pas pour des raisons doctrinales mais parce qu'ils trouvent l'Eglise " froide, distante et non amicale ". Quelques réponses tirées de l'enquête : " Je préférerais passer un sabbat toute seule plutôt que d'essayer de me sculpter une place dans un bloc de glace. " " Personne n'a vraiment l'air heureux là-bas. C'est comme s'ils étaient obligés d'être là ou quelque chose comme ça. Vous allez me dire " Ce n'est pas le cas à Agen, l'Eglise est très chaleureuse ! " Et c'est vrai ! Mais sommes nous également chaleureux avec les enfants, les jeunes, ou uniquement dans notre petit cercle d'adultes ? Question aux jeunes : comment percevez-vous l'Eglise d'Agen ? Une enquête a été menée, toujours aux Etats-Unis, auprès de personnes qui ont quitté l'Eglise adventiste. On leur a posé la question suivante : " Lorsque vous avez quitté l'Eglise ou avez cessé d'être actif, avez-vous reçu : la visite d'un pasteur ? d'un membre ? un appel téléphonique du pasteur ? d'un membre ? une lettre de quelqu'un de l'Eglise ? Pas plus de 15 % des gens interrogés ont répondu par l'affirmative à cette question ! A l'inverse, il existe des témoignages, notamment de jeunes, qui sont restés à l'Eglise parce qu'on s'est intéressé à eux, à travers une visite, un courrier, un coup de fil ou autre chose. Bien sûr, c'est aux Etats-Unis ! Mais nous, à Agen, avons-nous ce genre d'attention pour les jeunes qui ne viennent plus à l'Eglise, ceux qui sont déjà tombés ou bien ceux qui sont assis sur la fenêtre et qui s'ennuient à l'Eglise ? Comment Eutychus s'est-il relevé ? (retour au texte des Actes, verset 10) Paul qui était " l'attraction " de la soirée, qui était au centre de tous les regards, se fait " voler la vedette " par Eutychus. Mais il abandonne sans hésitation son poste de prédicateur et descend de son piédestal pour voler au secours du jeune homme. Il aurait pourtant pu envoyer son ami Luc, le médecin (et narrateur du récit), pour essayer de recoller les morceaux ou au pire pour faire constater le décès d'Eutychus. Mais non : il agit, prend les chose en mains, paye de sa personne : un enfant de l'Eglise qui " chute ", qui " meurt ", c'est grave, c'est du sérieux ! Paul ne connaissait peut-être même pas Eutychus mais ça ne l'empêche pas de descendre les 3 étages en 4ème vitesse pour sauver le garçon. Et alors que tout semblait fini, que l'Eglise avait déclaré ce jeune " mort ", le miracle se produit et Eutychus revient à la vie. Paul n'a pas baissé les bras devant la chute du jeune homme et c'est ce qui l'a sauvé. Et on peut lire (verset 12) que cette " résurrection " a été " un grand réconfort pour tous. " Tout un symbole, là aussi : celui de la joie, du réconfort qu'éprouvent les membres d'une communauté lorsqu'il voient revenir un jeune à la vie spirituelle. Paul qui descend dans la rue, c'est le symbole de l'Eglise qui refuse la fatalité de voir les jeunes partir, qui s'intéresse à eux, les aime, les encadre, leur confie des responsabilités, leur fait confiance pour cela et les conduit à Jésus. Quelle place donnons-nous, à l'Eglise d'Agen, aux enfants et aux adolescents ? Est-ce que nous leur faisons suffisamment confiance ? Est-ce que nous leur donnons suffisamment la possibilité de s'impliquer et de grandir spirituellement ? Qu'est-ce que je fais personnellement pour les jeunes de la communauté ? Que pourrais-je faire de plus ? Comment est-ce que je réagis face aux Eutychus qui tombent ou à ceux qui commencent à s'endormir au bord de la fenêtre ? Est-ce que je paie de ma personne, comme Paul, ou est-ce que je baisse les bras et même montre du doigt ces jeunes qui " se découragent " ? Faisons comme Paul : il n'est jamais trop tard pour s'impliquer auprès des jeunes, ne serait-ce que par une parole d'encouragement, un sourire, un peu de temps, de la sympathie, un simple geste d'amitié… Si nous faisons notre part, Dieu fera la sienne : il relèvera le jeune qui a chuté et préviendra d'autres chutes. Eglise Adventiste d'Agen
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Commentaire de coeurdorizon (30/11/2018 07:04) :